24 janeiro, 2006

Este chama-lhe conservador!

Le conservateur Anibal Cavaco Silva a été élu président dès le premier tour
LE MONDE | 23.01.06 | 14h17 • Mis à jour le 23.01.06 | 14h17


Avec 50,59 % des suffrages, les Portugais ont élu, dimanche 22 janvier, dès le premier tour, l'ancien premier ministre de centre droit, Anibal Cavaco Silva, à la présidence de la République. M. Cavaco Silva, 66 ans, a largement devancé ses cinq adversaires de gauche, dont l'ex-président socialiste et figure historique du pays, Mario Soares (14,3 % des voix), et l'historien et poète Manuel Alegre (20,7 %), vice-président socialiste du Parlement qui se présentait en indépendant. C'est la première fois que les Portugais élisent un président de droite depuis la révolution de 1974.
Travailleur infatigable, cet économiste austère au sourire crispé, qui géra entre 1985 et 1995 la période dorée de l'économie portugaise, conjuguant croissance et pluie des fonds d'aide européens, a inspiré la confiance en promettant de "remettre le Portugal sur les rails". Favorisé par les divisions de la gauche, il semble avoir été choisi en raison de ses compétences pour assurer la stabilité au moment où le gouvernement socialiste de José Socrates, au pouvoir depuis mars 2005, va devoir affronter des choix douloureux. Le gouvernement doit, en effet, réformer en profondeur une économie stagnante (0,8 % de croissance, 7,7 % de chômage) qui éloigne chaque année un peu plus le pays de la moyenne de ses partenaires européens.
Si la cohabitation s'annonce assez prometteuse pour la politique économique, elle risque d'être plus délicate dans le domaine social, ce qui a amené le président élu à réaffirmer son engagement envers le "dialogue", ajoutant qu'il entendait "être le président de tous les Portugais". Des divergences sont à attendre dans les grands choix de société comme l'avortement, qui en principe devrait donner lieu à un référendum pour en assouplir les conditions très restrictives. M. Cavaco Silva, attaché aux valeurs familiales, étant plutôt conservateur en ce domaine. Ses adversaires craignent aussi que son côté volontariste et parfois cassant (il a dit un jour : "J'hésite peu et me trompe rarement") ne le conduise à se comporter davantage en premier ministre qu'en président aux fonctions honorifiques de "concience morale".
Marie-Claude Decamps
Article paru dans l'édition du 24.01.06

in Le Monde

1 comentário:

JOSÉ HENRIQUES disse...

Esse negócio de direita e esquerda já era.Senão vejamos:O LOUÇÃ naõ é de esquerda? Ele fez a campanha com um típico discurso populista de direita. O que ele ganhou? Absolutamente nada.O GUTERRES não tinha um ministro fascista? Tinha e o seu nome é Veiga Simão.O Sócrates não tem um ministro fascista? Tem,e o seu nome é Freitas do Amaral. Não é este Freitas a quem o PS tanto chamou de fascista lá pelos anos oitenta?