24 janeiro, 2006

Ecos de cá!

Intressante ler e ver as nossas escolha pelos olhos dos outros.

«
Cavaco Silva, le retour de la droite au Portugal
L'ancien Premier ministre, élu Président au premier tour, promet de relancer l'économie.
par Marie-Line DARCY
QUOTIDIEN : mardi 24 janvier 2006
Lisbonne correspondance
«O professor» Anibal Cavaco Silva a le triomphe discret. Elu dès le premier tour avec un score de 50, 6 %, cet économiste à la mine austère et au maintien raide est devenu, dimanche, le quatrième président portugais élu au suffrage universel direct depuis la naissance de la démocratie, en 1974, et le premier de droite. Celui qui occupait la chaire d'économie à l'université de Lisbonne préparait tranquillement son retour aux affaires depuis deux ans.
Succès. Homme de dossiers, infatigable travailleur, Cavaco Silva, 66 ans, a mené une campagne sur le thème du sauvetage de l'économie du pays, rappelant sans cesse son succès lorsqu'il était Premier ministre, entre 1985 et 1995, période de boom économique où l'on a vu le Portugal se développer à un taux de 4 % par an. Cavaco, proche de Durão Barroso, président de la Commission européenne, a su se présenter devant le peuple avec un slogan de campagne éloquent : «Je sais que le Portugal peut gagner.»
Il a proposé au gouvernement de centre gauche une «coopération loyale d'entraide réciproque». Il pourrait même devenir un allié objectif du Premier ministre, José Socrates, dans une «cohabitation» à la portugaise. Soucieux de réduire le déficit budgétaire portugais, le plus important de la zone euro, Socrates a augmenté les impôts et reculé l'âge de la retraite des fonctionnaires, ce qui a déclenché des grèves dans le secteur public. Le nouveau président est aussi partisan de ces réformes et il se servira de son excellent réseau dans les milieux d'affaires qui l'ont soutenu tout au long de sa campagne.
Le temps presse, car le Portugal est menacé par la récession et les indicateurs sont dans le rouge : déficit public à 6,5 % du PIB, chômage en hausse continue à 7,7 % de la population active, endettement des ménages, inflation en hausse, salaires bloqués, etc. «Les Portugais ont élu un ministre des Finances et non pas un diplomate, ou un patron des affaires étrangères», ironise Sergio Figueireido, analyste économique.
Débuts modestes. Bien que ses prérogatives soient très limitées, le chef de l'Etat promet de remettre le Portugal au travail. Marié et père de deux enfants, très attaché aux valeurs familiales, il aime à rappeler ses débuts modestes de fils de garagiste d'une petite bourgade du sud du Portugal, qui ne doit sa situation qu'à ses efforts et sa persévérance.
«Tout le monde sait que je suis un peu réservé. Je n'ai pas de goût pour les conversations stériles ni pour les réunions sociales, mais, contrairement à l'idée généralement répandue, ma famille et mes amis considèrent que j'ai de l'humour.... un humour britannique», expliquait-il dans une interview. L'une de ces phrases devenue célèbre mérite peut-être une lecture au second degré : «Je ne me trompe jamais et j'ai rarement des doutes.»

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